Les principes de la pratique

La discipline du yoga recouvre trois domaines le but, l’application, les fruits.

Le but du Yoga est la réalisation de notre potentiel de vie. Les conceptions de la vie en Yoga ne séparent pas le corporel et le mental d’où l’accent sur les techniques psychosomatiques.

 Ma page d’accueil vous présente successivement le nom sanscrit des 5 éléments constitutifs du monde matériel selon  Sāṃkhya-Yoga : l’Espace libre, le Vent, le Feu, l’Eau et la Terre, accompagnés d’un texte court. L’ensemble constitue un résumé de principes directeurs applicable à la pratique du Yoga.

Le Yoga comme méthode

Yoga est  ce que vous mettez en œuvre avec conscience et constance dans un but d’harmonisation, de rééquilibrage de vos fonctions,  que ce soit la pratique assidue  d’ āsana, du prāṇāyāma, de dhyāna, par une éthique de vie ou  la méditation sur les textes.  Suivant votre tempérament, une voie ou une autre sera privilégiée. Pour vous aider j’ai divisé la pratique en trois sections  sur le site : La pratique, Art de Vivre, Articles.

Les pratiques dites «corporelles » du yoga, par exemple prāṇāyāma, (la régulation du souffle), supposent la compréhension  de la nature du prāna, de ses localisations, de ses fonctions comme de ses formes manifestes, telle qu’on la trouve dans les traités d’ āyurveda et suivant les notions des diverses écoles et textes du Yoga, qu’un enseignant connait et maîtrise.

Les moyens pratiques (upāya) en yoga  recouvrent deux aspects : l’activité nécessaire à l’obtention d’un effet désiré  et alternativement ou conjointement la mise au repos des fonctions contraires. C’est là tout le secret de la perfection dans l’action, de la sérénité dans l’acquisition. Une vieille image tirée du fond védique illustre cette complémentarité de l’activité et de la mise au repos (yogakṣema) les clans Arya s’attèlent (yoga) à la conquête et s’assurent de leurs possessions dans la sérénité de leur campement (kṣema).

Qu’entend –on par corps ?

Le corps et l’esprit  sont  une même réalité en constante évolution.

C’est la forme particulière que nous nous donnons pour entrer en contact, en interaction avec les choses, mais aussi avec nous même. En tant que lieu de la personne humaine, le corps est le terrain très particulier où naissent  nos désirs, nos émotions, nos sensations, auquel nous attache le plaisir et que nous rends étranger la souffrance. Le corps est  un ensemble de représentations mentales, une image   qui s’élabore et se construit au fil de notre histoire personnelle.

Mouvement, adaptation, limites

Le mouvement est la clé de l’existence, tout ce qui vit se transforme, et chaque transformation appelle une nouvelle adaptation. Nous réorganisons à chaque instant nos moyens naturels pour réaliser concrètement nos motifs.

Un but atteint, produit une adaptation particulière qui persiste car elle est facilitante pour des actions similaires à venir. Mais ces aptitudes  peuvent devenir des obstacles lorsque nos besoins changent. Nos automatismes nous dirigent discrètement. Nos mémoires les plus usées sont densifiées, fixées jusqu’à prendre corps. Elles se manifestent dans nos attitudes physiques, nos comportements, nos affects, à  ce point que la relation à une expérience nouvelle est le plus souvent occultée comme par un  « réflexe » mémoriel.

Les fruits

C’est pourquoi le Yoga insiste sur la prise de conscience de l’instant présent au travers d’une neutralité bienveillante à soi même. La pratique du Yoga permet, en déliant les tensions, les blocages de tous ordres,  de retrouver la souplesse de nos modes d’adaptation, car nous possédons en propre un potentiel de vie bien plus large que ce que nous en faisons.

La pratique que nous propose le Yoga s’explique parfaitement dans la cadre de sa philosophie, le pire des malentendus culturel est de plaquer un modèle gymnique ou anatomique, ô combien réducteur, sur notre discipline.